Le deuxième mois de grossesse débute et je suis toujours au top et la plus heureuse. Pleine d'espoir je prévois plein de choses à faire pour les vacances, j'ai envie de voyager avec Lucas pour lui faire découvrir le monde! Bon d'accord la région serait plus réaliste! lol Malheureusement j'ai commencé à perdre du sang. Pas de grosses quantités, des spotting comme on dit, mais suffisamment pour me retrouver allongée pendant deux semaines pour arrêter ces saignements.
Et là a commencé l'enfer. Je voyais Lucas me réclamer et je ne pouvais répondre à ses demandes. Tous ces beaux projets que j'avais fait, tombaient à l'eau, il n'y avait plus que cette chambre et ce lit dans lesquels je me noyais au milieu de ma culpabilité. J'avais l'impression de trahir mon fils, d’être une mère en carton et une femme inutile. Mon mari gérait tout dès qu'il rentrait du travail, et la journée, les nounous prenaient le relais. Heureusement qu'ils étaient là! Mais à les voir tous s'occuper comme ça de la maison, de Lucas et de moi, je me culpabilisais encore plus de me sentir aussi inutile. J'ai tellement l'habitude de tout gérer, que j'ai du mal à déléguer. Et ce sentiment d'être incapable de rien et inutile, me rappelait la période où j'étais en fauteuil roulant. Je pleurai tous les jours, et vraiment je me suis demandée si je n'avais pas fait une bêtise de faire ce deuxième bébé. Pourtant ce n'était pas sa faute, il se battait et s'accrochait pour rejoindre notre famille, et moi je lui en voulais de me faire vivre tout ça. Du coup je culpabilisais encore plus d'avoir de telles pensées.
Avec le deuxième mois sont arrivées également les nausées... Pas les nausées classiques que nous sommes nombreuses à vivre, non non, les nausées qui t’empêchent de boire et de manger toute la journée. Je n'avais pas un moment de calme et de répit. C’était une véritable horreur, et mon pauvre loulou qui s'inquiétait pour moi. Même mon mari n'était pas rassuré. Au final mon médecin m'a prescrit des injections de Vogalene pour essayer de calmer tout ça. L'effet n'a pas été parfait mais ça a bien diminué mes vomissements.
Le troisième mois arrive, je suis toujours autant épuisée. Je me retrouve seule car j'ai décidé de partir dans notre maison de campagne pour être proche de la maternité et de mon gynécologue si j'ai besoin. Je gère Lucas comme je peux, mais je me sens toujours aussi nulle. Je commence à sentir bébichou, mais ces instants sont très rares parce que je n'ai pas le temps de me poser pour en profiter réellement. J'ai encore quelques saignements, mais bon, que puis je y faire? Il me tarde juste ce fichu rendez vous du 3ème trimestre. C'est long d'attendre et de ne pas savoir ce qu'il se passe en nous. Pourquoi autant de fatigue et de saignements? Le mois passe tant bien que mal, je trouve difficile de ne pas pourvoir expliquer ce qu'il se passe à Lucas. Je suis sure qu'il sent qu'il y a du changement, je pense qu'il s’inquiète même par moment. Je lui dis que maman est fatiguée mais que ça va aller, qu'il ne faut pas s'inquiéter, mais en réalité j'ai envie de pleurer de me voir aussi incapable de cacher mes sentiments à mon fils.
Le rendez vous tant attendu arrive enfin! Ce n'est pas mon gynéco habituelle qui nous reçoit, le mien est en vacance. Il me demande comment je vais, je lui raconte mes difficultés mais je n'ai pas l'impression qu'il m'écoute réellement. Il me demande de me peser, moins 6,7 kilos. Il me fait "vous avez été malade?" Bin oui c'est un peu ce que je vous racontais! Bref! On passe à l'échographie, on voit enfin pour la première fois bébichou! Il est là, il bouge bien, toutes les mesures sont normales, il est en pleine forme. Ouf! Je suis rassurée! Avec tout ce que je lui avais fait sentir par mes pleurs, ma détresse, mes nausées, mes saignements... J'avais peur de lui avoir fait du mal, et finalement non, il allait bien! J'étais soulagée. L'examen est passé vite trop vite. On ressort de notre rendez vous, moyennement satisfait mais on s'en moque. Dans un mois on revoit notre gynéco habituel, et puis on a vu notre bébé. Et ça, ça vaut tout le bonheur du monde!
Et là a commencé l'enfer. Je voyais Lucas me réclamer et je ne pouvais répondre à ses demandes. Tous ces beaux projets que j'avais fait, tombaient à l'eau, il n'y avait plus que cette chambre et ce lit dans lesquels je me noyais au milieu de ma culpabilité. J'avais l'impression de trahir mon fils, d’être une mère en carton et une femme inutile. Mon mari gérait tout dès qu'il rentrait du travail, et la journée, les nounous prenaient le relais. Heureusement qu'ils étaient là! Mais à les voir tous s'occuper comme ça de la maison, de Lucas et de moi, je me culpabilisais encore plus de me sentir aussi inutile. J'ai tellement l'habitude de tout gérer, que j'ai du mal à déléguer. Et ce sentiment d'être incapable de rien et inutile, me rappelait la période où j'étais en fauteuil roulant. Je pleurai tous les jours, et vraiment je me suis demandée si je n'avais pas fait une bêtise de faire ce deuxième bébé. Pourtant ce n'était pas sa faute, il se battait et s'accrochait pour rejoindre notre famille, et moi je lui en voulais de me faire vivre tout ça. Du coup je culpabilisais encore plus d'avoir de telles pensées.
Avec le deuxième mois sont arrivées également les nausées... Pas les nausées classiques que nous sommes nombreuses à vivre, non non, les nausées qui t’empêchent de boire et de manger toute la journée. Je n'avais pas un moment de calme et de répit. C’était une véritable horreur, et mon pauvre loulou qui s'inquiétait pour moi. Même mon mari n'était pas rassuré. Au final mon médecin m'a prescrit des injections de Vogalene pour essayer de calmer tout ça. L'effet n'a pas été parfait mais ça a bien diminué mes vomissements.
Le troisième mois arrive, je suis toujours autant épuisée. Je me retrouve seule car j'ai décidé de partir dans notre maison de campagne pour être proche de la maternité et de mon gynécologue si j'ai besoin. Je gère Lucas comme je peux, mais je me sens toujours aussi nulle. Je commence à sentir bébichou, mais ces instants sont très rares parce que je n'ai pas le temps de me poser pour en profiter réellement. J'ai encore quelques saignements, mais bon, que puis je y faire? Il me tarde juste ce fichu rendez vous du 3ème trimestre. C'est long d'attendre et de ne pas savoir ce qu'il se passe en nous. Pourquoi autant de fatigue et de saignements? Le mois passe tant bien que mal, je trouve difficile de ne pas pourvoir expliquer ce qu'il se passe à Lucas. Je suis sure qu'il sent qu'il y a du changement, je pense qu'il s’inquiète même par moment. Je lui dis que maman est fatiguée mais que ça va aller, qu'il ne faut pas s'inquiéter, mais en réalité j'ai envie de pleurer de me voir aussi incapable de cacher mes sentiments à mon fils.
Le rendez vous tant attendu arrive enfin! Ce n'est pas mon gynéco habituelle qui nous reçoit, le mien est en vacance. Il me demande comment je vais, je lui raconte mes difficultés mais je n'ai pas l'impression qu'il m'écoute réellement. Il me demande de me peser, moins 6,7 kilos. Il me fait "vous avez été malade?" Bin oui c'est un peu ce que je vous racontais! Bref! On passe à l'échographie, on voit enfin pour la première fois bébichou! Il est là, il bouge bien, toutes les mesures sont normales, il est en pleine forme. Ouf! Je suis rassurée! Avec tout ce que je lui avais fait sentir par mes pleurs, ma détresse, mes nausées, mes saignements... J'avais peur de lui avoir fait du mal, et finalement non, il allait bien! J'étais soulagée. L'examen est passé vite trop vite. On ressort de notre rendez vous, moyennement satisfait mais on s'en moque. Dans un mois on revoit notre gynéco habituel, et puis on a vu notre bébé. Et ça, ça vaut tout le bonheur du monde!